Une création au fil de l’eau

Ici, j’ai pu prendre le temps de faire, j’ai pratiqué ce que je nommerais l’entretien-créatif, c’est ainsi il me semble que l’on obtient les meilleurs résultats. Les idées naissent en travaillant toute les semaines dans le même lieu, il n’y a aucun projet figé, une réalisation en entrainant souvent une autre.

De plus l’intégralité des ouvrages étant réalisés sans aucun liant (zéro béton) ils peuvent aisément être démontés ou modifiés.

Enfin je tiens à rendre hommage à Mme L., ma cliente, avec qui j’ai travaillé en confiance et harmonie. Son amour de la nature m’a permis de vraiment donner du sens à mes réalisations.

Lorsque je reprend le jardin en 2009, je suis loin de me douter que je le modifierais autant , que j’y livrerais autant de pierres, de bois, de terre et de graviers :

Avant tout ce jardin manquait de vie; entouré d’une haie mono-spécifique de cyprès, trois pins dans un coin et surtout trois énormes genévriers en bordure de terrasse, sans compter les petits épicéas disséminés de ci de là. Bref beaucoup de conifères, heureusement un bosquet de bouleaux et un belle haie vive apportaient un peu de diversité.

Après presque une année d’entretien courant et surtout d’observation Mme L. me dit son souhait d’intégrer un bassin pour égayer le jardin.

Je trouvais l’idée excellente même si n’en ayant jamais vraiment créer il me fallut me documenter énormément et surtout réfléchir posément pour arriver à un résultat correct.

Le lieux d’implantation fut choisie en fonction de l’exposition pour garder un équilibre entre plein soleil et ombre, et aussi pour qu’il soit vu de l’intérieur de la maison.

Techniquement l’accès étant impossible aux engins motorisés je décidais de creuser en m’aidant d’un simple motoculteur, mais ceci me convenais car cela permettait de ne pas impacter l’espace environnant. La solution d’une bâche souple fût choisie cela nous laissaient plus de liberté au niveau de la forme finale ainsi   qu’une pose possible manuellement.

Sur les 11 m3 creusés seul 2 ou 3 furent évacués, en effet le reste étant principalement utilisés pour venir en remblais sur le coté aval du bassin afin de compenser la pente du terrain.